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Vivre est toujours un imprévu !

Publié le par Cheval fou (Sananès)

 Avant que l’heure ne me percute,

je n’étais rien ou je n’étais pas.

 

Peut-être habitais-je un temps mort
quand, sans langes et sans un mot,
nu comme un enfant,
on me lança dans la vie.

Vivre est toujours un imprévu !

 

JMS - Extrait de "Dieu, le silence et moi" (à paraître)

Publié dans Dieu le silence et moi

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Ile Eniger

Publié le par Cheval fou (Sananes)

C'est fou comme tout s'éclaire quand est confiant ! Joyeuses, les mains piaffent. De petits démons farceurs tirent les manches.  Je pioche dans un tas de mots, j'en ferai bien quelque chose. Des éclats de lumière chatouillent les idées allongées sur la page. Des phrases chahutent, bavardage enjoué. On ne saura jamais tout le plaisir d'un bavardage. Une légèreté de moineau effronté picore le papier. Le carnet piaille comme une cour de récréation. Aujourd'hui, je n'ai de pays que cette joie délicieusement vivante sur ses pattes d'encre. Il fait vacances dans l'allégresse du poignet. Le papier s'enflamme, allumé de soleil.

Publié dans Ils disent

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Lettre ouverte aux élus et au futur Président des Français

Publié le par Cheval fou (Sananes)

 

"… plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid.

Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine"
(Discours de Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle - 18/12/2006)

 

 

 

Messieurs les politiciens, je ne veux pas plus être politique, que je ne cherche un emploi de notable ou de député. Je n’ai, ni ne veux, avoir d’autre profession que d’être Homme avec le H majuscule qui devrait définir tous les Humains capables d’humanisme intégral. J’entends par ces mots : humains de cœur et non de titre.

 

C’est avec des mots de petit homme du commun, de sans grade, de gourmand d’amitié que je suis partie prenante de la communauté des hommes fraternels et laïques ; que je parle, que j’écris et que j’adhère aux idées de ceux qui savent que la misère et l’exclusion n’ont pas plus de couleur que la colère et le désespoir.

 

C’est avec ces mêmes mots que je vous invite, Messieurs les politiciens, à constater que la douleur de vivre ou plutôt de mal vivre, est là.

 

Notre société est malade. Elle est malade de vos choix, de votre libéralisme qui organise la captation des richesses globales par les multinationales, de votre libéralisme qui, méthodiquement, tue un tissu social jusque-là structuré par le petit commerce partagé et raisonné que nous avons connu. La dépossession programmée des classes moyennes et ouvrières pour permettre à certains d’accumuler des milliards, est insupportable quand des enfants meurent encore de faim et qu’en France des travailleurs dorment dans la rue.

 

Votre projet de capitalisme européen et mondial que nous, Français, avons refusé par référendum, envoie à la marge tous ceux qui, pendant des décennies ont bâti la France, et tous ceux qui souffrent parce que vous préférez la finance au travail réel.

 

Notre société est malade parce que vous reprochez à ceux que vous avez exclus et qui ne trouvent pas de travail, de pouvoir encore bénéficier d’aides financières à la survie ; parce que, après leur avoir tout pris, je veux dire leurs petits commerces, leur travail, leur droit à une retraite décente après 40 ans de travail, leur droit à une médecine et une école non précarisées, après leur avoir volé leur avenir et leur dignité, vous leur reprochez de vouloir avoir droit au Droit.

 

Rejetant tous les chemins de la colère, je m’élève contre la démission programmée des acteurs sociaux. Il est urgent que cesse la sous rémunération des salariés de France et nécessaire que cesse aussi la recherche de boucs émissaires.

 

Rejetant le fatalisme du malheur que vous prônez en affirmant que l’évolution que vous avez voulue est irréversible, je voudrais vous voir être réparateurs de société et affirmer qu’aucune morale légitime n’autorise un patron à jeter à la rue ceux qui ont travaillé à la création de leur entreprise.

 

Je clame et proclame qu’un homme qui travaille dans une entreprise depuis des années, quelle que soit sa couleur, sa religion et son opinion politique, ne peut être remplacé par une machine ou un projet de production déportée, sans autre motif que la sur-rémunération du patron et des actionnaires.

 

J’affirme que la rationalisation du profit, si elle est un but, n’a aucune légitimité morale, elle est d’autre part une absurdité inconcevable car, s’il faut vous le dire, une société de consommation ne peut pas fonctionner quand les consommateurs sont acculés à la misère.

Avant même d’être une charge pour les ASSEDIC, chaque fonctionnaire que vous supprimez, chaque employé que l’on licencie, est une entaille dans la croissance raisonnée qui pourrait sauver la France.

 

Je déclare votre échec économique responsable du malheur des banlieues. Le manque d’avenir que vous offrez est une invitation aux gourous archaïques qui vendent la guerre, et aux marchands de paradis empoisonnés qui désocialisent la jeunesse. Seuls l’éducation et l’espoir bâtissent l’avenir.

 

Messieurs les politiciens, j’espère vous voir redevenir les médecins de la société que vous devriez être si vous n’étiez prisonniers d’ambitions personnelles ou enfermés dans vos écoles de pensées. Il est indispensable qu’enfin vous serviez la France avant de vous servir d’elle.

 

Messieurs les politiciens, il ne vous faudra jamais oublier que l’homme qui a peur des lendemains est le ferment de toutes les violences, de tous les fanatismes, de toutes les dérives. La misère sans issue est un incalculable moteur d’incivisme. Le clivage et la mise en opposition des Français à des fins électoralistes est un crime. Le service public que vous sacrifiez avec acharnement est notre richesse collective, il est l’essence même de notre patrie, le lien solidaire entre chacun de nous. L’urgence n’est pas de blesser notre pays mais de bâtir un projet d’espérance commun.

 

Messieurs les politiciens, je vous le demande : rendez les espoirs volés. Offrez à chacun un droit à la décence et à la justice et encore nous pourrons chanter "Douce France".

 

Publié dans Coups de gueule

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