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La Grève des cheminots contre la Crève Service public - Acte III (après l'hôpital et le droit du travail)

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

La Grève des cheminots contre la Crève Service public -

Acte III (après l'hôpital et le droit du travail)

 

Monsieur le Président je vous écoute, ah, que j'aimerais vous croire et faire ripaille à vos côtés ! ...

Pour vous plaire, peut-être devrais-je claironner avec ceux qui ne souffriront pas de la grève parce qu'ils ont chauffeur, voitures et parkings, de même qu'avec la canaille bourgeoise et ses grands patrons qui se salarient souvent 10,100, et parfois 1000 fois plus que leurs salariés ?

Peut-être devrais-je parader avec les malfrats en col blanc qui touchent des subventions à l'emploi alors même qu'ils licencient, surfent d'optimisations en dérogations et dansent en paradis fiscaux, où avec ceux qui vont s'octroyer les bénéfices de privatisations déguisées… 

 

Et pourquoi ne pas faire la fête aussi dans un monde où les bénéfices vont aux actionnaires, alors que l’on demande des sacrifices aux salariés que l'on précarise ? Oui, je sais, vous me direz que ce sont les prochains recrutés de la SNCF qui seront précarisés, alors de quoi se plaignent donc les grévistes ?

 

Peut-être devrais-je aussi aduler ces pisse-vinaigre de la députation et autres élus qui touchent 17 fois le SMIC mais trouvent que nos cheminots coûtent trop cher ?

Peut-être même devrais-je rire et chanter avec ces sénateurs trouvant que des cheminots voyageant gratuitement pilleraient la nation, alors qu’eux-mêmes voyagent gratuitement en 1ère classes, ont des avantages démesurés et qu’ils bénéficient des frais d'obsèques pour leurs proches, des fois que leurs maigres salaires seraient insuffisants… ?

 

Peut-être en plus devrais-je applaudir les parlementaires saigneurs du peuple qui reprochent aux pauvres de ne pas l'être assez mais qui eux, à leur retraite, s'octroient 13 Smic en dotation informatique ? Et puis, peut-être devrais-je festoyer avec ces présidents qui s'offusquent que l'ouvrier soit trop payé mais qui accordent des parachutes dorés aux voyous ?

 

Allons Messieurs de la Haute, vous qui pensez que vouloir un peu d'équité est un fait de jalousie, je vous laisse à vos ronds de jambes et sourires téléactualisés, je préfère les hommes de peu, ceux qui se nourrissent des riens que leur laissent les moins que rien de votre haute finance et les planqués des paradis fiscaux.

 

Oui, finalement, Monsieur le Président, je préfère rester parmi ceux aux fins du mois difficiles, aux impayés, aux désespoirs insomniaques. Parmi ceux qui tapent à vos portes et que vous ignorez. Laissez-moi pleurer avec eux, loin de vos minables suffisances en parade ! Laissez-moi vivre avec cette France d'en bas que vous écrasez et méprisez, loin des start-up, de vos bottom-up, top-down, et autres up & down,  loin des programmes de l'intelligence superficielle qui ignore les hommes, l'équité et le cœur.

jms

Publié dans Coups de gueule

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Jean-Marc La Frenière

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Les anges n'ont pas d'ailes

Le liseron m'attend. L'herbe raconte les saisons. À coups de crayon, à pas de bête, à mots couverts, je vais où la terre parle encore nommer les arbres morts. Un oiseau saigne et signe de son aile le testament du ciel. Un autre s'est caché dans les larmes d'un saule. Le vent lègue ses doigts. Le temps s'allège. Les pas s'allongent qui prolongent la route. Les chiens de l'ordre lèvent la patte et lèchent un os de lumière. Certains jours, on aligne des mots comme autant de compresses sur une jambe de bois. Certains autres, c'est comme du sel sur la plaie, du poivre dans les yeux, des pauvres dilapidant leurs biens. Ce sera la fontaine ou la rose des sables. Ce sera l'églantine, la rose, la rosée. Ce sera le tilleul, la laine, la sueur, le trèfle à quatre feuilles brouillant les cartes du hasard. Je cherche les mots d'avant les mots, les signes d'avant l'homme, le pain perdu des pas. Je trouve l'or du temps dans la maison des pauvres. Dans un monde où règne le profit, la main qui compte importe plus que celle qui caresse, qui dessine ou écrit. J'arrive avec des mots qui tremblent, la faim avec son ventre à sec, la douceur des bouleaux, le sucre et l'eau d'érable. Lorsque les mots n'ont plus de lèvres, les mains restent inconnues, les pieds ne savent plus où aller, les arrière-cours ne sont plus envahies d'herbes folles. Il y a comme un fossé, un décalage entre les choses. On dit guerre et les mots prennent un goût de sang. On dit pain et c'est le blé qui lève. On dit sein et les lèvres font des oh. Je n'arrive pas à croire que toutes les années vécues soient des années perdues, qu'il n'y ait pas une accalmie dans ce monde du profit. On s'accroche à ce qu'on peut, la plume d'un chapeau, la déchirure d'un drapeau, un ver de terre échappé d'une motte, une bouteille à la mer, le hochet d'un enfant. Le ciel éclaire le monde de ses lanternes éteintes. Survivant de la mer, je mourrai noyé dans un dé à coudre.

Jean-Marc La Frenière

http://lafreniere.over-blog.net/

 

Publié dans Ils disent

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Tu écris triste...

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tu écris triste, me dit-on,

trop sérieux, ou parfois trop fou !

 

Devrais-je seulement écrire des poèmes d'amour

quand des fous de dieu assassinent des vieilles dames,

des êtres humains, parce qu'ils sont fils de la République ?

 

Devrais-je chanter,

aller au profond de mes rêves et fermer les yeux,

oblitérer mon cœur des seules tendresses que me réclame mon chat,

m'enfermer dans les mots d'un livre et sauter d'une ligne à l'autre ?

 

Non, je n'oublie rien des moments de joie,

des chagrins ordinaires, des petites larmes et des éclats de rire,

j'habite encore au pays de vivants

parmi mes misères, mes bonheurs,

avec mes coups de cœur, mes coups de gueule,

j'habite non loin de vous.

 

Aussi amis,

pardonnez que parfois la tristesse me gagne

mais sachez que, du haut de mes vieux printemps,

je n'oublierai jamais ni l'heure des Mistrals Gagnants

ni la puissance du cri, de l'amour et de l'espoir,

je n'oublierai jamais de vouloir du pain

et du soleil à jeter sur les matins qui se lèvent.

 

Je n'oublierai jamais le temps des mots d'enfant,

ni mon chat

trois pattes posées sur mon bonheur.

JMS

 

 

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Réponse à un commentaire

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Réponse à un commentaire du 28 mars sur la photo Mireille Knoll  (sur Facebook)

 

("C'est très bien de parler de cette grand-mère qui appartient à la communauté. Mais pourquoi ne parle-t-on JAMAIS des autres communautés....... OUI...... Notre gouvernement oublie un peu vite sans en parler des 220 femmes assassinées en 2017… ")

 

 

Nuance, je ne crois pas que l'on a tué cette grand-mère pour la voler !
Non, on l'a poignardée, on a froissé son cœur, mis à l'air toutes ses terreurs, on a joui de sa peur, joué de sa douleur et de ses supplications. Non, on ne l'a pas tuée pour la voler mais simplement pour lui voler sa vie et la voir souffrir.
 
Faudra-t-il toujours que certains cherchent à mesurer la légitimité des larmes ?
Et oui, pour certains, il y a devoir à dénigrer : pourquoi s'occupe-t-on des chats quand des enfants ont faim ? Pourquoi parler des réfugiés du bout du monde quand ici, il y a des hommes à la rue ?
Laissez-moi permettre à chaque larme d'être légitime et à chaque sensibilité d'avoir sa place !
Si tous les meurtres sont horribles, tuer un enfant, une vieille personne ou un handicapé, et ce sans même l'avidité du malfrat ou celle de la folie, est une ignominie spécifique. C'est l'absurde et répugnante bêtise que portent en eux certains passagers de la haine, la même que celle de ceux tuant l'Indien, non parce qu'il défend sa terre mais pour le plaisir de tuer femmes, enfants, vieillards dans leurs tipis, dans leurs ghettos, dans leurs maisons, leurs huttes, parce que la vie de l'autre, dans sa différence, leur est insupportable.
Non, cette vieille dame n'a pas été tuée pour la voler, ce crime est l'acte d'un de ces soldats du fanatisme ayant déferlé dans l'histoire de l'humanité, assassinant des enfants arméniens, kurdes, hereros, rwandais et autres, devant leurs parents, seulement pour jouir de la souffrance, seulement pour se nourrir de la joie du sang versé et de la peur aux yeux des victimes.
Tuer une vieille dame ou mettre une balle dans la tête d'un enfant est le fait d'engeances qui, au nom d'un ego inscrit dans une culture ou une religion, tuent la femme qu'ils considèrent déclassée parce qu'elle a été violée par des hommes, hommes qui sont plus chiens qu’hommes et qui leur ressemblent comme leur visage dans un miroir, et qui partent à la chasse aux juifs, aux chrétiens, aux modérés, aux laïques, comme d'autres sont allés à la chasse à l'Indien, au loup et à l'oiseau.
Pourquoi, certains hommes ne savent-ils pas voir l'Homme en l'homme, constitué de la même matière que leur sang, leur peau ?
Pourquoi, les hommes n'ont-ils pas tous un même cœur, le même amour et le même respect de la vie ?
Pourquoi chacun ne sait-il pas que tous les crimes, quelles que soient leurs singularités et où qu'ils se produisent, sont tous aussi horribles les uns que les autres et tous aussi condamnables ?
JMS

 

 

Publié dans Coups de gueule

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Une femme vient d'être assassinée

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Une femme vient d'être assassinée, mais combien d'autres personnes sans que l'on ne reconnaisse le caractère racial et antisémite de ces meurtres ?

Combien de crimes racistes non reconnus depuis le meurtre du jeune Selam tué et atrocement mutilé en novembre 2003, à Paris, par son voisin qui, après avoir déclaré : "J'ai tué un Juif ! J'irai au Paradis", avait été reconnu irresponsable par la Justice ?

Combien de tergiversations avant que le meurtre de Sarah Halimi, jetée par sa fenêtre aux cris de "mort aux juifs", soit reconnu comme étant un crime raciste ?

Silence pudique ?

Ou renoncement à poser le bon diagnostic sur l'essentiel du problème, celui de l'intouchabilité des monothéismes !... Tous innocents de tant de crimes ?

 

Quand fera-ton la différence entre culture et civilisation ?

L'acte civilisateur étant celui qui mène à une conduite à hauteur de conscience, il définit le bien et le mal dans un schéma pas si enfantin que ça : "Le bien est ce que je voudrais que l'on me fasse, et le mal ce que je ne voudrais pas que l'on me fasse", ce que pourrait aussi résumer l'aphorisme : "Le bien réconcilie, le mal détruit".

L'application de ce schéma comportemental s'appelle humanisme. Il devrait être à l'origine de tout regard sur l'autre et sa condition, de même que l'empathie de ceux qui se reconnaissent en tout humain devrait nous signifier l'urgence d'un rapport fraternel et solidaire entre tous. Dès lors, nul ne saurait douter que nazisme, inquisition, djihad, nationalisme, ne sont pas des faits de civilisation mais bien des faits de barbarie !

Le vivre ensemble devra passer par une réciprocité bienveillante non sélective des regards car, en dépit des apparences et des aprioris culturels et identitaires, il n'y a pas de juifs, de chinois, d'arabes, de blancs ou de noirs ! Pour ma part, je ne connais que des hommes et des femmes qui ont faim de vivre et d'avoir du bonheur.

 

Le problème essentiel à traiter est celui de la culturalisation de masse et de tous, religieux inclus. Des arguments irréfutables doivent mettre en évidence la séparation de la croyance qui est un fait culturel, de la réalité de la science avérée : Oui la terre est une sphère dans l'espace, oui l'homme est allé sur la lune, oui les dinosaures ont existé, oui la terre a des milliards d'années ; non l'homme n'existe pas que depuis environ 8000 ans (âge biblique, Adam et Ève…), non l'univers n'a pas seulement 8000 ans et n'a pas été créé en 7 jours, non la femme n'est pas née de la côte d'un homme, non l'humain n'est pas un bien qui peut être soumis à la volonté d'un maître"…

 

Aux âmes et aux cœurs bien nés, cela peut paraître évident. Pourtant, rien n'est jamais gagné, après la 2e guerre mondiale, nous avions espéré que, sinon l'amour et la paix, au moins règnerait un esprit de tolérance dans un vivre ensemble réinventé…, nous avions espéré que le temps soit venu d'ouvrir une nouvelle humanité…

Et pourtant…

Il y a quelques jours, en 2018, une vieille dame, Madame Knoll, paisible handicapée rescapée des camps de la mort, a été menacée, torturée, brûlée chez elle ; et pourtant, des hommes ont eux aussi été assassinés par les disciples d'un livre que certains proclament être la parole du "Suprême".

Mais, quel "Être Suprême" demanderait que l'on tue son prochain, que l'on viole, que l'on décapite, que l'on mette en esclavage ? Quel "Être Suprême" donnerait à des déments autoproclamés le droit de tuer des créatures qu'Il aurait Lui-même créées ?

Les dieux barbares sont-ils de retour ?

Font-ils école en s'octroyant, parfois avec des subventions d'État, le droit de refuser le plein enseignement de l'Histoire, des Sciences naturelles, ainsi que celui de nier le droit à la laïcité ?

Un livre religieux devrait-il se substituer aux millions d'encyclopédies du savoir ?

 

Les doctrines du nationalisme et de l'internationalisme religieux, celui qui refusent les Droits de l'Homme, la Laïcité et le Vivre ensemble en envisageant la mort de certains, le retour des pogroms et des guerres de religion, vont-elles continuer à perdurer et à être défendues par ceux qui, au nom d'abjectes priorités politiques, défilent dans les rues de Paris et d'ailleurs en criant "mort aux juifs", alors même que par leur silence ils cautionnent des meurtres en Égypte, au Moyen Orient où l'on assassine, on décapite, on met en esclavage, des Yazid, des chrétiens, des homosexuels ?  La seule pitoyable stratégie de ces démagogues est de croire que séduire les ennemis de la République et de la Laïcité pour en faire une force insurrectionnelle sera profitable à leurs scores électoraux. Cela est-il un programme ?

L'enseignement de la haine de l'autre a-t-il une place justifiable en Démocratie ?

NON ! L'appel au meurtre et à la diffamation ne peuvent se justifier par un droit d'opinion !

TUER - VIOLER - DÉCAPITER - METTRE EN ESCLAVAGE, sont irréfutablement du domaine du CRIME ! De même, parler de supériorité raciale est une abjection qui doit être sanctionnée par la Loi.

 

En ce triste temps où le renoncement à la Démocratie devient parfois un choix raisonnable, où des théocraties entérinent le refus de l'autre et prônent la supériorité raciale et religieuse, je crois qu'il est nécessaire qu'une Éducation sans complaisance face aux mythologies monothéistes, rappelle que la terre est ronde et que les hommes devraient être frères.

 

Publié dans Coups de gueule

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Printemps des Poètes 2018 - Les Pohémiens à St Jean-Cap-Ferrat

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je serais très heureux de votre présence à la prestation des Pohémiens à St Jean-Cap-Ferrat dans le cadre du Printemps des Poètes 2018.

Je serais très heureux de votre présence à la prestation des Pohémiens à St Jean-Cap-Ferrat dans le cadre du Printemps des Poètes 2018.

Publié dans Informations

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Petit retour sur le Net après un temps consacré à l'écriture

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Bonjour à tous,

J'ai le plaisir de vous annoncer la finalisation d'un livre à paraître sur la décennie 68 dont la spécificité est de s'intéresser à la chanson humaniste et protestataire de cette époque  et de la considérer comme le moteur d'une idéologie subliminale qui, sans être le fruit d'une revendication construite et structurée, s'est substituée au discours des partis politiques.
 

Sucre Amer

1968

 Chronique d'une révolution

en chansons et musique


Synopsis :

Le narrateur, jeune homme suicidaire au lendemain de la guerre d'Algérie, devenu disquaire en 1965 et compagnon d'une chanteuse folk, rencontre en France un nouvel humaniste porté par les chansons d'une jeunesse américaine opposée à la guerre du Vietnam et engagée pour les droits civiques et le respect de la nature. Ce nouvel humanisme va enflammer la jeunesse mondiale, de Los Angeles à Tokyo en passant par Mexico, Prague, Berlin... et bien sûr Paris et Nice. C'est en adhérant à ce message que le narrateur découvre l'espoir et l'envie de vivre et de se battre pour un monde meilleur.

D'extraits de chansons en réflexions, nous découvrons avec lui, les mots, les musiques et les hommes qui, hors des partis politiques, ont construit l'idéologie subliminale de cette décennie 68 qui a changé les consciences et aurait pu modifier le monde.

 Dans cette exploration du temps, l'auteur nous invite à revisiter l'ambiance d'une époque où les protagonistes du roman croisent l'amour, la poésie, la musique, la drogue et la descente aux enfers de certains, les événements politiques, les brutalités de l'Histoire, l'arrivée des grandes ONG, l’espoir et, finalement, la désillusion.


Ce livre qui veut commémorer l'anniversaire de Mai 1968, sera disponible début mai 2018.

Très cordialement,

Jean-Michel Sananès

Publié dans Informations

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Légitime

Publié le par Ile Eniger

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VIVRE !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Sans la moindre originalité

il était né

mort

au premier jour de sa vie

mort

pendu

au cou de sa mère

pendu

à un fil

fil de téléphone

fil blanc du mensonge

fil du temps et des temps morts

fil à la patte

pendu

au silence du fil des heures 

mort 

ficelé d'interdits et de devoirs

mort

sans faire le chemin

qui l'aurait fait se rencontrer

mort

sans jamais aller plus loin

que cette mort

 

puis

les tambours du rêve avaient battu

battu

plus fort que la résignation

VIVRE

avait-il  dit alors

VIVRE

c'est ÊTRE

 

et il avait dit

NON

non aux patrons, aux horaires, aux peurs

et il avait dit

oui à ses envies, ses mots

ses graffiti, ses poèmes

et le tambour des rêves avaient encore battu

et encore, et encore

il avait dit et redit :

vivre, c'est exister

tout le reste c'est mourir

 

et lui,

né mort

au premier jour de sa vie

avait alors rêvé si haut, si fort

qu'à tous il avait crié

VIVRE C'EST AIMER

 

et lui

sans la moindre originalité

quand il n'eut plus à rire, à s'amuser, à aimer

il mourut de la mort des anges

de la mort heureuse des anges

d'avoir ri

d'avoir aimé

d'avoir vécu.

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Je suis d’un pays

Publié le par Loran

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