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Doit-on fermer le Louvre ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

"Diane et Actéon" et la diversité de l'éducation et du regard

Dans la multiplicité des regards, le mien n'aperçoit qu'une étude de formes et d'ombres, des corps dont l'irisation des couleurs et des pâleurs atteint des sommets de perfection ! Cinq femmes et un homme aux muscles et formes parfaitement définies et l'expression des sentiments clairement représentée sur chaque visage. Regardez, écoutez bien, vous entendrez le chien japper, et la bêtise courir. Le vice n'est-il pas que dans l’œil de celui qui regarde ?

Œuvre du peintre italien Giuseppe Cesari, "Diane et Actéon" réalisée au premier quart du XVIIe siècle

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Rendez-vous Galleria Vittorio Emanuele II

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Parfois un souvenir revient d'un ailleurs où s'embusquait un instant de bonheur si solide que l'intemporel s'y cramponne. Je me souviens de ce rendez-vous dans la Galleria Vittorio Emanuele II, devant la librairie qui exposait un immense aquarium qu'un moteur faisait osciller, agitant un flot bleu qui s'écrasait en écume blanche. Combien de temps ai-je passé à le regarder, m'y perdant comme en un de ces rêves où le temps s'égare et créé des espaces magiques ? Te souviens-tu, mon père, de ce Milan des années 1968, à l'heure de toutes ces espérances ignorantes des désespérances futures ? Si le siècle se découpait en instant choisis, quels seraient ceux que j'aimerais ou que tu aimerais garder en mémoire ? Nous nous sommes si peu connus mon père, que gardes-tu de nous et de l'épine de la désaffection des tendresses ? Que gardes-tu de ce que j’emporterai ? Quêteur de bonheurs absolus dans les griffures des jours, oublierai-je tout ? Le kaléidoscope des réminiscences s'emballant, sauvera-t-il mes rires, nos rires, mes larmes, nos larmes, gardant près de moi, près de nous, la subliminale présence de ceux que nous avons aimés?

JMS

 

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Adieux Guy Marchand (Mon siècle s'épuise)

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Merci à toi, ami qui part emportant un peu de mon passé, mais s'il te plaît, aie l'amabilité de nous laisser un peu de ce brin de folie, de poésie et mystère qui t'accompagnait, les temps en ont besoin.

Cliquer sur le lien ci-dessous pour écouter :

https://youtu.be/mgC79zLf-q0?si=Gm0L0HXe3cE80tg9

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Libérez les muets

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Libérez les muets
au compte goutte de l’espérance
le silence épuise le cri
dans le fracas des douleurs

À peur contre peur
je lamine l’horreur
j'irai au dîner des sorcières
manger mon cœur, ma rate
et ce qu'il me reste de rêve

À l'abondance des morts
la nuit se restaure
le haut vertige du cheval à l’équarrissage
déchire d'inutiles douleurs

Accroché à l’exil
l'odeur de jasmin s’expatrie
j'arrache mes ongles, mes ailes
je tombe tombe tombe
comme un oiseau
dans une pluie de plomb

Père, sais-tu qui je suis
moi qui ne suis pas encore mort
sais-tu qui je suis
quand le vent espionne la douleur des enfants
la trahit, et plie des vérités barbares ?

Mille Marianne crachent comme des putains
quand l'impudeur des logiques
distille ses haines

La génération football
s'érige en culture zombiesque
crache ses verbiages
et ses pestilences sur le Net
"The New Jésus" est un influenceur
ses mots ont une saveur de sang
et la mort court
jusqu'à jouissance du crime
l'holocauste n'est plus un délit
le dernier talisman est une kalash
la puissance habite la dernière balle

Père, père, attends moi
je ne veux plus regarder
passer le jour.


JMS 13/12/2023

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De l'ignorance à la diffamation

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

En ces temps où chacun croit avoir de bonnes raisons de tuer l'autre, bien que je me sois interdit de commenter les conflits qui enflamment cette décennie, j'ai involontairement été mêlé au drame des exactions et des enlèvements du 7 octobre en Israël, de ce fait, je m'autorise à écrire ce texte :

De l'ignorance à la diffamation, de la diffamation à la négation de l'autre, nous nous laissons entraîner par la méconnaissance, ou la paresse du savoir, nous fiant aux délires d'influenceurs, qui souvent défendent des colères (haines) et des sectarismes inavoués, utilisant les ressentis émotionnels et jamais la réalité, masquant et utilisant leurs propres rancœurs identitaires ou personnelles. Je les regarde jeter l'huile sur le feu et selon la source de rancunes subliminales, je les vois embusqués, mettre leurs haines au service de ceux qui pointent du doigt et opposent les communautés arabes et juives, les désignant à la fureur aveugle des incultes, cela, en distinguant, selon eux, ceux qui devraient ou ne devaient pas exister.
Aussi, dois-je leur dire que dans l'Islam que j'aime il y a ce compagnon et contemporain de Mahomet (la Mecque 570 - 632/635) : Abu Bakr al-Siddiq, premier calife musulman, qui dans un célèbre décret, dit ainsi à son armée :
"Arrêtez-vous, ô soldats ! J’ai dix recommandations à vous faire pour vous guider sur le champ de bataille. Ne commettez aucune trahison et ne vous déviez pas du droit chemin. Ne mutilez pas les dépouilles de vos ennemis, ne tuez ni femmes, ni enfants, ni vieillards, ne coupez aucun arbre fruitier, ne détruisez aucun lieu habité et n’égorgez aucun mouton, vache ou chameau de vos ennemis sauf pour votre nourriture. Ne brûlez pas les palmiers et ne les inondez pas. Ne commettez pas de fraude (détournement de butin de guerre, par exemple) et ne soyez pas coupable de lâcheté [...] Vous trouverez sur votre chemin des gens qui se sont consacrés à la vie monastique, laissez-les tranquilles".
De même, Omar ibn al-Khattâb, (la Mecque 573 - 634), aussi compagnon et contemporain de Mahomet qui succéda à Abu Bakr al-Siddiq et, partant à la conquête du Moyen-Orient sous le nom d'Omar raccompagna les tribus juives dans leurs pays d'origine respectifs soit Babylone pour les uns et Jérusalem pour les autres.
Aussi, dans l'Islam que j'aime, il y a Saladin qui, pendant les croisades, demanda aux enfants d’Ephraïm de rentrer chez eux à Jérusalem. De même que les sultans qui, au XVIe siècle, rapatrièrent les Juifs andalous dans l'empire ottoman, ceux qui cédèrent la région de Tibériade et, au XIXe siècle des territoires dans le Nord de la Palestine, à des financiers qui voulaient y installer un foyer juif au nom d'une fraternité abrahamique.
Je rappellerai aussi la parenté qu'il y a entre les monothéismes et les cultures humanistes, en  remettant en mémoire ces trimillénaires lois du judaïsme :
"En cas de guerre, les non-Juifs, y compris les idolâtres, doivent être protégés de la déprédation et du pillage par les armées juives…"* ou "Les étrangers hors de la terre d'Israël ne doivent pas être considérés comme des idolâtres, mais comme des peuples vivant selon les traditions de leurs ancêtres" (T.B. Houlin 13b) ou "L'étranger tu n'humilieras pas", ou "Tu ne contristeras point l'étranger ni ne le molesteras, car toi-même tu te souviendras avoir été étranger en Égypte" (Ex. XXII 21). "Quiconque falsifie le jugement de l'étranger, c'est comme s'il falsifiait le jugement du Ciel" (T.B. Haguiga 5a), de même que le très connu "Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse" repris par le Christianisme.
J'aimerais tant que les pourfendeurs de l'humanisme et ceux qui s'en réclament, et ceux qui refusent toute légitimité à Israël de vivre sur ses terres millénaires, ne découpent pas l'Histoire en moments choisis d'histoires destinés à conforter leur haine. L'Histoire ne se segmente pas, pas plus que l'Orient à ne se résume pas à ce verset : "Ô Dieu, détruisez les infidèles, les infidèles et les non-Musulmans et donnez aux Musulmans la domination sur eux". Ce verset, parce qu'il est fondateur du moteur idéologique de la majorité palestinienne non israélienne, et qui ne concerne pas la plus grande partie des Arabes Israéliens, des Bédouins, des Druzes, des Kurdes, des Chrétiens, des Circassiens, est la même idéologie que celle du Hamas qui résume depuis des décennies l'impossibilité de voir vivre deux états complémentaires et fraternels.
En réalité, la proximité culturelle entre l'Islam et le Judaïsme est telle que le même mot définit les religieux qui se vouent à la foi : al-Siddiq pour les Musulmans (le véritable) et le Sadik pour les Juifs. Le vivre ensemble est donc présupposé possible, je l'ai vécu en Algérie laïque sous la période française et avec mes ancêtres au Maroc. J'attends donc que revienne la fraternité.

*Les extraits de textes du judaïsme sont repris du livre de Hillel Saint-Agnès : "Jésus et mes frères, à la lumière des manuscrits de la mer morte" (l'histoire du Jésus historique) aux Éditions Chemins de plume.

 

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Je gomme je dégomme

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Je gomme je dégomme
J'efface, retrace
Je crie
J'arrache les yeux du rire
Je bannis la plume et l'encre

Les doigts enfoncés dans la poitrine
J'écrase une poignée de cœur

J'enfonce le cri
Je me rappelle les lendemains
Je me rappelle les jours de fête
Mais hier s'efface
Je ne sais plus où se cache le futur

Le vent a percé mes mains
La pluie a mouillé le chemin
Le sel a lavé mon regard
La neige a effacé mon pas
J'ai cassé le miroir
Je crie pour effrayer le silence
J'habite la foule pour tuer la solitude
Les guerres ont pris mon âme

Comme une vieille lettre
Je marche sur mes traces
Je ne vois pas demain

J'ai dégommé le rire
Je ne sais plus où je vais.


JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

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Coup de blues coup de gueule

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

(Réponse à plusieurs commentaires)
Je n'ai pas envie de jouter avec ceux qui chantent l'inqualifiable.
Mon petit-cousin, le jeune Eitan, a été libéré, ce devrait être jour de joie s'il ne revenait pas de l'enfer du Hamas, portant à jamais la blessure de l'image d'un revolver posé sur sa tempe quand il fallait lui taire ses larmes ; s'il n'était maintenant, à jamais, porteur d'images montrant les gens de son kibboutz, mourir démantelés, qu'on lui imposait de regarder ; s'il n'avait pas été battu, torturé… Mais cessons l'inventaire de l'horreur.
Certains d'entre vous seraient tentés, d'un revers de mots, d'en faire disparaître l'ignominie, par un "oui, mais d'autres aussi ont souffert" !
Devrais-je sélectionner ceux que l'on doit plaindre et en disqualifier d'autres?
Toutes les douleurs ont un même poids et en particulier celles des enfants, de tous les enfants… et de tous les innocents, sans restrictions.
Oui, je suis anéanti, choqué par cette barbarie que certains qualifient d'actes de guerre et non de terrorisme, ceux-là mêmes qui me dénient le droit d'être un humain à part entière ; ceux-là qui, comme cet ami qui me disait que Hitler n'avait pas fini le travail ; ceux-là qui, dans mon enfance, devenus Croisés à la sortie du catéchisme, me prenaient pour cible et me poursuivaient dans une cour d'école. J'avais sept ans, je n'avais ni choisi d'être Juif, Arabe, ou autre, j'étais issu d'une famille qui avait épousé la Laïcité et qui, au Quatorze juillet, chantait ses morts et refusait d'exposer ses enfants aux haines et phantasmes des temps.
Oui, je suis désolé et anéanti de voir cet autre qui produit des caricatures de vérités, de même que je le suis en voyant ceux que j'aurais voulu pour amis, éloignés par les haines subconscientes qui les hantent. Dois-je rappeler à ceux qui unissent des haines ancestrales à des haines actuelles que je n'étais pas plus là, que ceux des pogroms de Pâques, que ceux de Dachau, et leur dire : non je n'ai pas tué le Christ ! N'est-ce pas cela qui pose frontière entre certains d'entre eux et moi ? Comment leur reprocher leur allégeance à un devoir subconscient qui formate chez eux une lecture sélective, leur fait ignorer que toute vérité partielle est un vrai mensonge ! Que leur dire ? Ils ne sont pas responsables de leurs héritages culturels, hélas, nous ne sommes ni les premiers ni les derniers à en avoir souffert.
Si mon blog n'avait pas vocation à parler de poésie, je pourrais faire ici-même un historique sans concession des raisons qui font que le Moyen-Orient est ce qu'il est, et entrer dans ce jeu morbide de savoir qui dénigre le mieux son prochain, mais il est plus important pour moi de m'obstiner à dire que les Palestiniens d'il y a environ 2000 ans, (*voir la note), ceux qui aujourd'hui s'approprient ce nom, sont condamnés à vivre ensemble et à s'aimer.
Devrais-je regretter de m'être battu pour le respect dû à chacun, au sein de SOS Racisme, d'avoir encouragé "la Paix Maintenant" et d'avoir voulu voir un jour deux pays pour deux peuples (ou deux identités) ? Devrais-je regretter d'avoir défendu les Gilets jaunes, les migrants, chanté Madiba, Martin Luther King et Gandhi, pleuré avec les Coptes, les Syriaques, les Tziganes et les Roms de Roumanie, les Berbères, les Yazids et les Kurdes ? Devrais-je regretter d'avoir mal quand un homme a mal, sans faire de distinction entre Africains, Juifs, Palestiniens…?
Non, je ne peux le regretter car la morale, quand elle est celle de tous, n'est jamais inconvenante. Le droit des migrants à trouver une terre d'asile n'est pas différent de celui des Juifs, des Arméniens, des Kurdes ou autres, de vivre en sécurité sur leurs terres ancestrales. Tant que la politique soumettra le droit à des priorités électives, la politique sera amorale, inique et politicienne. Et le droit ne sera pas !
Oui, désolé, je pense qu'aucun bébé ne devrait avoir de place en prison ! Je suis anéanti, choqué, par une barbarie que certains qualifient d'actes de guerre et non de terrorisme.

(* note) En 135, Rome fait d'Israël une province romaine qu'elle nomme Palestine, avant qu'elle soit ottomane puis anglaise, et jamais un pays. Les billets de banque de Palestine sous mandat Britannique, en 1925, étaient en anglais et hébreu, avant que ce pays, en 1948 soit promis à deux peuples. Ceux qui ont des intuitions historiques et ceux qui croient savoir, devraient se renseigner.
JMS le 28/11/2023

 

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Où va le merle quand meurt le chant ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

                          Il y a dans les contre-jours de la raison
des nébuleuses du sens
où l'orchestration volontaire de l'inexactitude d'un terme
accrédite la vérité d'un ressenti,
l’impose,  et offre une puissance inexpliquée  à son étrangeté.
 
Parfois, je cherche mon cri dans la poussière d'un murmure,
le cristal d'une voix inconnue s'y abrite et résonne en moi
comme un non-dit emprisonné entre deux virgules,
l'insensée couleur d'un verbe ou d'un adjectif
y décuple son sens,
l’enflamme.
 
Est-ce la lueur captée dans le regard d'un bébé
perdu dans l'épouvante d'un monde,
un sourire aperçu dont on voudrait tout savoir,
la frayeur d'un oiseau ?
Où est le sens ?
Quelle est la dimension de ce substrat d'inconscience
qui voudrait exploser au grand jour
et dire tout ce que tu aurais voulu savoir,
tout ce que l'on t'as caché ?
 
Qui donc a plié la distance entre le soupçon et le savoir,
entre la misère et la beauté ?
À explorer ton âme,
la nuit, tu te perds dans les reliefs de mondes égarés,
de mots qui traquent leur vérité
là où les phrases percutent des bribes de poème
et les irisés morbides d'une rose posée à l'envolée d'une vie.
 
Qu'y a-t-il dans la transparence de l'ignorance que tu n'as su voir ?
Les âmes savent-elles encore pleurer
quand on assassine les bébés ?
Qu'aurais-tu dû dire, faire, hurler
pour clouer le vent et taire les haines ?
J'ai mal d'une blessure invisible,
qu'y a-t-il dans l'air, dans le stylo, dans l’instant,
qui  ouvre ce froid incolore
et l'agrippe à ma peau
aussi glacial que le fil d'un rasoir
posé sur l’oubli qui emporte mes morts ?
 
Tranchez ma mémoire !
 Je ne veux plus entendre la nuit pousser ses cris
ni le silence vomir la curée du jour.
 
J'écris l'encre trempée dans le désespoir des siècles,
partout la mort frappe aux portes,
j'attends que le ciel s’effondre,
je meurs de trop savoir
et de ne pas savoir fermer l'horreur.
 
Où va le merle
quand son chant se meurt ?
 
JMS
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Marelles barbares

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

L’enfance, cette blessure trépidante,
festoie à la marelle des souvenirs.
Inlassablement, elle court, se perd en cette cour
où le damier d'un carrelage usé
garde encore l'ombre d'un chat
et de veilles ombres aux sourires éreintées.
Funambule sur un copeau de temps arraché à l’immensité,
je me regarde flétrir,
je danse je cours je meurs je ris.
Zombie inconscient dans une mémoire irradiée,
je cherche un cri de jeunesse,
le visage d’ingénues
que le crépuscule noyait en de sages demeures
affamant l'abondance des désirs.
Qui étais-tu ma belle à peine effleurée d'un regard
quand l'exil trancha le destin ?
À l'explosion des jours, l'absence ne fait plus de projets,
j'ai le regard courbe d'un miroir braqué sur le défilement des jours,
les images naufragent des rêves inaboutis,
je n'ai rien oublié de l'orange amère
et de ce ciel clinquant où les étoiles reflétaient des rires d’enfants
quand pieds nus je parcourais ce ciel
où j'ai cloué mes rêves.
C'était il y a bien longtemps,
avant que ceux qui m'aiment et que j’aime
fassent qu'ici je renaisse.
Mais…
la mémoire,
parfois trépidante,
encore s'acharne à des marelles
barbares.

JMS  

 

 

 

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Encore

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je n'habite pas l'éphéméride des calendriers
j'ai l'âge de mon chat
celui de la griffe et du jeu
celui de la larme et du rire
celui de vivre et de tenter d'être vrai

Je ne mesure pas l'intelligence
à l'aptitude de vouloir réussir
je crois à la grandeur de la modestie et du don de soi

Je ne suis pas dans le regard de la rumeur
je squatte le regret du "j'aurais dû"
et la dimension de la tendresse donnée

Le bonheur n'est pas une prise de guerre
ni le cœur une calculatrice
je fréquente l'automne du siècle
et des souvenirs d'ailleurs
des utopies et des noms en allés

J'aimerais que le mot respect
soit une valeur prioritaire
que l'œil soit vide de préjugés
que l'amour soit un programme

J'ai encore l'âge du jeu, des passions inoubliées  
des larmes et des joies en réserve
j'ai un almanach où grand-père et de vieux chats
bousculent ma mémoire
Encore je traque la vérité
encore je cultive l'espoir.

JMS

 

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